Le Domaine d’Isegorias » Saint Ronan : le roi des Korrigans - Contes et légendes de Bretagne, Féerique

Saint Ronan

Source : Wikipédia

Ronan naquit en Irlande de parents païens. Un jour un ange lui apparut et lui ordonna pour sauver son âme d’aller habiter en Cornouaille. Il y alla et un jour il vit surgir un loup tenant dans sa gueule un mouton et poursuivi par un homme pleurant de douleur. Ronan le prit en pitié et pria Dieu de sauver le mouton. Aussitôt le mouton se retrouva aux pieds de Ronan et du propriétaire. Le propriétaire alla souvent voir Ronan ensuite pour qu’il lui parle de Dieu. Mais sa femme, Kében, injuria Ronan et l’accusa d’avoir ensorcelé sa famille. Elle lui demanda de ne plus les voir sans quoi elle le châtirait. Elle ourdit un plan. Elle alla voir le roi Gradlon. Elle accusa Ronan d’avoir tué sa fille et de se transformer en loup. Le roi ordonna alors d’enfermer Ronan à Quimper. Puis on l’attacha à un arbre et lâcha sur lui deux chiens sauvages et affamés. Sans s’émouvoir, Ronan fit un signe de croix sur son cÅ“ur. Aussitôt les chiens s’enfuirent. Voyant ce miracle, le roi demanda à Ronan ce qu’il voulait étant donné que visiblement Dieu l’accompagnait. Il demanda la grâce pour Kében, sa fille n’était pas morte mais elle l’avait enfermée dans un coffre. On alla voir le coffre et on y trouva le cadavre de l’enfant qui avait fini par succomber. Ronan la réssuscita. Le roi et ses gardes se mirent à genoux et demandèrent pardon à Ronan. Ce dernier retourna dans sa maison et vécu en ermite le reste de sa vie.

Saint Ronan
A sa mort, pour savoir où l’enterrer. On mit donc son cercueil sur une charette tirée par deux bÅ“ufs, et on les laissa aller. Sur le chemin la charette rencontra Kében, qui lavait des vêtements, elle en profita pour se moquer du saint. Alors la terre s’ouvrit et aspira Kében dans les flammes et la fumée dans un lieu désormais dénommé « la tombe de Kében ». Peu après les bÅ“ufs arrivèrent à un endroit et ne voulèrent plus en bouger, c’est là que Ronan fut enterré. D’après le barzaz-breiz

Une autre version existe dans l’église de Locronan, elle date de 1707, bien postérieure à Saint Ronan. Dans cette version Kében fait chasser Ronan à coup d’accusation et des chiens sont lâchés à sa poursuite. Chiens que Ronan calmera d’un signe de croix. Ensuite seulement Kében l’accuse du meutre de sa fille et Ronan est conduit en prison. Au procès il démontre son inocence. Le reste de la légende est similaire. Il est quand même ajouté que Kében brisa la corne d’un buffle du convoi funéraire et la corne tomba en haut de la montagne : Plas-ar-Horn, la place de la Corne.

Sa fête fait l’objet d’un pélerinage annuel et d’une fête typiquement bretonne, le « pardon » de saint Ronan, à Locronan (Cornouaille) en juillet de chaque année. Ce jour-là, en mémoire du saint, les fidèles en procession font le tour des limites de l’ancien prieuré bénédictin fondé au XIe siècle et qui était lieu d’asile (minic’hi en breton). Cette procession est appelée la « troménie », (du breton tro-minic’hi, le tour de l’enceinte sacrée).

Il y a en fait deux processions : la petite troménie, d’environ 6 km, qui a lieu tous les ans, et la grande troménie, de 12 km, qui a lieu tous les 6 ans.