Le Domaine d’Isegorias » Saint Samson : le roi des Korrigans - Contes et légendes de Bretagne, Féerique

Saint Samson

Source : Wikipédia

Saint Samson est l’un des nombreux saints bretons que les traditions font venir des pays celtiques d’Outre-Manche. Il est l’un des sept saints fondateurs de Bretagne.

Saint Samson
Il serait né vers 480 dans la région de Glamorgan (S. O. du Pays de Galles). Ses parents qui se nommaient Amon et Anna l’avaient attendu 37 ans. Pour le consacrer à Dieu, ils l’envoyérent au monastère de Llaniltud Fawr maintenant Llantwit Major (près de Cardiff). Il y fut l’élève de Saint Ildut qui a formé de nombreux religieux avant d’émigrer lui-même en « Petite Bretagne » (cf. Lanildut au N.O. de Brest). Samson se fait remarquer par sa capacité à commander aux oiseaux destructeurs de récolte et aux oies qui troublent les vêpres. Il aurait été en Irlande où il fonde un monastère et devient évêque. Il passa sur le continent en passant par la Cornouailles où il s’installe dans la caverne dont il avait chassé un serpent. Il a laissé une trace à Jersey, et à Guernesey dont il a été l’évangélisateur, avant de débarquer vers Cancale. Il se fixe à Dol-de-Bretagne (maintenant en Ille-et-Vilaine) avec son cousin, Saint Magloire et y fonde, selon la tradition, l’évêché qui a comme particularité d’avoir eu un territoire très restreint dans la proximité du siège épiscopal et d’avoir juridiction sur de nombreuses paroisses éparpillées dans toute la Bretagne. Son culte s’est diffusé hors de Bretagne, en particulier en Normandie, dans la vallée de la Seine et, en particulier dans le Marais Vernier où cinq paroisses dépendaient de Dol-de-Bretagne jusqu’en 1791. Une église lui était dédiée à La Roche-Guyon (Val-d’Oise) où une légende locale dit qu’il y aurait pris femme avant de se faire moine.

Jusqu’au Xe siècle, les rois puis les ducs de Bretagne chercheront à obtenir que Dol-de-Bretagne soit un siège archiépiscopal ayant autorité sur les huit autres évêchés bretons, mais le Roi de France finit par obtenir la confirmation de la prééminence de Tours. La vie de Saint Samson qui a eu pour disciple Saint Méen est relatée dans un manuscrit latin qui serait le plus ancien conservé de cette catégorie, car pouvant dater du VIIe siècle. Sa Vita le montre en relation en même temps que d’autres saints avec Childebert Ier. Un autre texte indique qu’il aurait pris part au Concile de Paris vers 560.

Il a donné son nom à Saint-Samson-sur-Rance, près de Dinan, à Saint-Samson-sur-Risle et Saint-Samson-de-la-Roque, dans le département de l’Eure en Normandie. Une chapelle porte son nom à Landunvez (Finistère).

Nom tiré de la Bible en hébreu : Samson ennemi des Philistins. En breton : Samzun (aussi nom de famille).