Le Domaine d’Isegorias » Êtres étranges (Tome 3) : le roi des Korrigans - Contes et légendes de Bretagne, Féerique

Êtres étranges (Tome 3)

Kloks’Tomtes - Kornböcke - Lépréchaun - Lutin Jeannette - Lamignacs - Monaciello - Mourioche - Matagot - Pixie - Parisette - Puckwoodgenies - Processionnaire - Petit Peuple des Mousses

Extrait de La Grande Encyclopédie des lutins et l’ouvrage Les Fées

Les Kloks’Tomtes
Trente-neuf centimètres, malingre et pâle, visage anguleux, l’oeil gauche plissé et scrutateur, le droit énorme, déformé par l’emploi perpétuel de l’oculaire des orfèvres et des horlogers. Mains très longues, aux doigts fins et agiles. Barbe pointue, rabatue en écharpe sur l’épaule, tel est l’aspect des Kloks’Tomtes.
Ils sont assez élégants : épaisse pelisse, châle de cachemire, pourpoint de velours de soie, col et menchettes en dentelles, bonnet brodé autour duquel ils fixent leurs plus fins et indispensables outils, bottes fourrées.
Ils vivent sur les sommets abrupts des montagnes d’Allemagne, d’Autriche, du Tyrol et en Indes dans des villages aux maisons éloignées les unes des autres. Les Klok’s Tomtes se fréquentent peu, se complaisent dans la solitude et quittent rarement leur demeure-atelier
Leur nourriture est simple, mais ils aiment les vins pétillants, les liqueurs de fruits.

Kornböcke
Taille : de la coccinelle à la chèvre
Aspect : Tous les génies des champs se ressemblent. Ils descendent du peuple Chèvre, des Sylvains, Satyres et Silènes, et si, de ci-de-là, quelques traits changent, ils se caractérisent par un museau épaté, des oreilles plus longues, un oeil rouge, un pelage brunâtre : ils portent dans l’ensemble l’empreinte du Pan géniteur; Mi-humain, mi-chèvre. Front cornu, pattes et sabots de chèvre.
Vêtements : Tous sont habillés de lin blanc. Le Pavaro porte un chapeau pointu, le Catez un bonnet de berger, le Pilwiz un feutre vert, le Lysgulbar une toque à pompons. En hiver, ils s’emmitouflent dans une pelisse à longs poils blancs. Le Pavaro a une faucille attachée à la cheville. Les Caraquins des Highlands arborent fièrement le plaid et ne se séparent jamais de leur dirk.
Habitat : On les trouve partout où il y a des cultures.
Nourriture : Soupe au lait et aux céréales. Le Fulbuch scandinave, qui tourne dès le début de l’hiver autour des fermes, s’y invite le 23 décembre afin de gueletonner.
Moeurs : Ils ont gardé de leurs ancêtres un vif instinct amoureux et se reproduisent beacoup. Les vieux mâles ont toujours une attirance pour les jolies nymphes, les Fadettes et les jeunes paysannes du coin qu’ils enlèvent le soir, sur les chemins.
Activités : Lorsqu’ils ne veillent pas sur les champs, on peut les voir chevaucher et courir dans le vent au sommet des vagues de seigle, d’avoine et de blé, si vite qu’ils laissent dans leur sillage de longues traînées lumineuses.

Le Lépréchaun

Leprechaun

Il est plutôt maigre et sec, bien que très fort. Son nez est long et rouge, le visage basané, cheveux longs, la barbe pointue et l’oeil rusé.
Le lépréchaun a un tricorne, une jaquette verdâtre ornée de gros boutons de cuivre, il a également un tablier de cuir, des culottes, des bas et un gilet vert. Ses chaussures ont des boucles d’argent, et son mouchoir qui dépasse de sa poche est à carreau.
Gourmand, il ronchonne très souvent la cuisine irlandaise.
On le trouve dans tous les comtés et dans toutes les petites îles d’Irlande. Il coud, tape, cloue et travaille, car son métier est cordonnier (plus ou moins tailleur).
Gardien des richesses enfouies des Thuatata de Danaan, des trésors elfiques et cordonnier des Sidhe et du Petit Peuple. Il est incapable de terminer son travail si un humain lui passe commande et ne répare qu’une seule chaussure par paire !!!
Je vous recommande de le voir avant qu’il ne vous voit, en effet de cette façon, il se montrera serviable, dans le cas contraire, il peut se montrer dangereux et vous transformer en ce qui lui chante !!!.
Violoniste de génie, c’est lui qui initia les plus grands musiciens irlandais au maniement de l’archet.

Le Lutin Jeannette
Une brêve description : 46 cm. de haut, jambes courtes et arquées, cuisses grêles, gros mollets, larges d’épaules, taille cambrée et fine, mains et bras puissants, front large, nez grand et crochu, menton en galoche, oreilles cornues, regard plissé et intense, chave et ventripotent. Habillé comme un mousquetaire.
Le Lutin Jeannette se nourrit de charcuterie, viandes en sauces, pâtés, andouilles, fromages forts, bière, alcool, de plus il fume beaucoup … Lutin aventurier et sanguinaire autrefois, devenu très vieux il reste assis dans son fauteuil.

Les Lamignacs
Taille : Une cinquantaine de cm.
Aspect : Les lamignac, ou Laminak, sont “semblables aux hommes, mais plus petits, mal faits”. Pourquoi ? Parce que “le Bon Dieu les a créés avant les hommes.”, dit-on. Les Lamignac ne sont pas contrefaits mais leurs traits rudes, boucanés, leurs corps trapu, lourds de muscles sur de courtes pattes bosselées par un mollet hypertrophié à force d’escalades. Les cheveux sont touffus, talqués de poussière d’or. Les plus anciens se faisaient piqueter de coquets tatouages en spirale sur les joues.
Vêtements : Tuniques, capes, robes de peau finement tannées. Manteaux de fourrure en hiver. Ils n’ont besoin ni de chaussures ni de bottes, leurs pieds étant naturellement durs comme de la corne.
Habitat : Les montagnes du Pays Basque. De splendides châteaux taillés dans des cavernes au-dessus de caves débordantes de somptueux trésors.
Nourriture : Une cuisine que l’on ne trouve même pas sur la table des rois, disent ceux qui l’ont goûtée et dont ils gardent encore l’imcomparable saveur en bouche.
Moeurs, activités : Le Lamignac est fier, un peu sauvage, un peu voleur, gai, comtemplatif et serviable. Il n’est pas agressif mais peut se mettre en colère, surtout lorsqu’on abîme son domaine. C’est un grand magicien qui peut faire disparaître des choses et des gens en nouant sa ceinture autour d’eux.
Il aime édifier des répliques des villes et villages des humains. Lanuit il lui arrive de descendre chez les hommes voler les matériaux d’une maison en construction pour la remonter dans un lieu qui lui paraît plus joli. Les dames Lamignac apportaient à celles qui les avaient aidées à accoucher, ou qu’elles jugeaient méritantes, une poule noire qui ne pondait qu’un seul oeuf par jour, mais d’or massif. C’est depuis que l’on dit de quelqu’un à qui la fortune sourit d’un seul coup qu’il a reçu une poule noire”.

Le Monaciello
Douze centimètres à soixante centimètres, poupin, jouflu, rougeaud, dodu, bedonnant et court sur pattes, triple menton, gros nez rouge et retroussé, glabre, bouche en tirelire et réjouie, oeil vif mais cerné, chauve, voila à quoi ressemble notre Monaciello !!!
Vêtements : Frac et capuchon de moine tout rouges, de même que les sandales et le chapeau rond et plat d’évêque qu’il porte les jours de pluie.
Il leur arrive de squatter de jolies et anciennes demeures où ils mènent un tel tapage que plus personne n’ose venir les habiter, mais ils sont obligés de rester trois cents jours par an auprès des trésors dans les cavernes et les grottes. Les soixantes-cinq jours restants ils envahissent toute l’Italie, la Grèce, la Sardaigne et quelquefois le Suisse.
Il est gourmand, se gave de polenta à la viande, aime le vin et les liqueurs, méprise les pâles et anémiques légumes.
Le Monaciello ou Manchetto napolitain, le Mamucca sicilien, le Monachicchio calbrais n’ont vraiment de moine que l’habit, ce sont tous de fameux sacripans, voleurs, espiègles, pinceurs de fesses, terreurs des couvents de religieuses qu’ils harcèlent dès le matin, pendant leurs prières et surtout la nuit !
Ils gardent mal les trésors des Nains et des Fées. Les Poulacres, ou “petits moines gris”, surveillent les magots que les morts ont laissés enfouis derrière eux. Le Pundacciù est préposé à la garde de l’or des Tomtes. Hâwitz, “petit moine vert”, garde les biens des Nains de la montagne. Crispinus est le gardien des trésors enterrés par les avares. Frosta et Fjalar veillent sur les trésors des héros-dieux nordiques. Grobelhlon garde avec une horde de sangliers l’or elfique de la Suisse Romande.

Le Mourioche
Dioblotin de 46 cm. à cornes et pieds fourchus, oreilles pointues, oeil torve, doigts crochus, bossu, très vif, peu prendre l’apparence qu’il veut et même se rendre invisible, bonnet à grelots, costume chifonné de bouffon de cour aux couleurs fanées, collant tire-bouchonné, poulaines usées : voici comment on pourrat dépeindre le Mourioche.
Ce personnage unique, heureusement vu ses méchants tours, vit dans des terriers, dans les creux d’arbre, les nids de fougères, l’aire de corbeau en été, grenier à foin, étable et dans les écuries en hiver. Le Mourioche est un sacré voleur !!!

Le Matagot
La grande race des chats-Matagots régna longtemps sur toutes les chaînes montagneuses ceinturant la vallée de Béal-Trouble en Féerie. (de nos jours les Hautes Alpes). Ces lutons-fauves excessivement féroces, du haut de leur forteresse, asservisaient les petits peuples paisibles : Dahus, Folletins, Troglodytes, Blancs Bonnets, les obligeant à forger des armes, à extraire des minerais précieux de la roche, à cultiver l’herbe matagone servant à la confection des philtres magiques, à garder sur l’alpage les troupeaux de Joumeris (mi-boeuf, mi-ânesse).
Taille : Celle d’un grand chat. S’allonge aux nuits de pleine lune.
Aspect : Gros chat noir. Yeux rougissant en temps de Sabbat où il peut se tenir debout sur ses pattes postérieures. La femelle possède une tache de feu entre les oreilles.
Vêtements : Jadis armures et belles parures. Aujourd’hui un pelage très lustré.
Habitat : Provinces méridionales, le Centre, les Hautes-Alpes. Quelques familles nomades ont essaimé un peu partout, créant des races cousines : Maragots, Mandagots, Coste-Matagots, Montagos. Vivent en famille dans des renardières débarrassées de leurs occupants et fortifiées.
Nourriture : Tous les gibiers de petite taille à plumes; à poil ou à écailles. Pillent clapiers et poulaillers. Vont boire au pis des vaches et chèvres la nuit.

Le Pixie
Le Pixie (”Pisky” en anglais), appelé également Piskie, Pisgy, Pixy, Pix, Pik, Pic, Picky, Pict, est un lutin espiègle et cruel, nuisible pour certains.Du haut de ses 60 cm., on le trouve surtout au Sud-Ouest de l’Angleterre, il vit au grand air, se met à l’abri dans les bruyères, boit du cidre et du lait, mange ce qu’il a volé. Le Pixie évite ses voisins féeriques, ainsi que certains humains.
Il a une tête volumineuse, un épaisse chevelure rousse, des yeux phosphorescents, le nez retroussé, un bouche large et moqueuse, les oreilles pointues, le corps est grêle, vif et tressaillant.

La Parisette
Elle est adorable et agile, ces longs cheveux d’herbes sont piquetés de fleurs, ses yeux sont bleus.
Souvent nue, la Parisette aime se parer de guirlandes de pétales, d’une cape en aile de papillon.
Elle vit dans les forêts des pays tempérés, affectionne particulièrement les endroits tiès et humides. Elle mange des fraises, des baies, des myrtilles, du pollen, …
C’est une joyeuse compagne de jeux pour les elfes et les nains.

Le Puckwoodgenies
Le Puckwoodgenies mesure 30 cm., posséde la beauté de la nature, son corps est souple, sa peau dorée, ses oreilles pointues. Lorsqu’il se jete dans le vide, deux ailes se déploient dans son dos.
Sa tunique est tissée avec des fils végétaux, décorée de coquillages et de pierres plus ou moins précieuses. Ses cheveux noirs sont tressés comme les indiens, ornés de plumes et de rubans. Ses vêtements sont pareils aux indiens, son arc ne le quitte jamais et ses flèches déclenchent la foudre et la tempête.
Il vit en Amérique jusqu’au Canada, se nourrit de baies, fruits, patates douces, citrouille et d’érable.

Le Processionnaire
Le Processionnaire mesure 22 cm. C’est une belle chenille, bariolée (bleu azur, pourpre, mauve) et duveteuse. Un minuscule visage de lutin encapuchonné d’une membrane orangée, deux bras et deux jambes de nymphe lui sortent du milieu du corps.
Il vit en solitaire dans les forêts profondes, près des marécages, mange des feuilles, des bougeons.

Le Petit Peuple des Mousses
Ils sont microscopiques, jusqu’à trente centimètres et ont des apparences diverses. La plupart n’ont pas besoin de vêtements, certains de types Finzweiberl ou Verdier s’habillent de robes, de vestes, de manteaux, de bonnets de mousse, de lichens, de feuilles cousues, de plumes, de peaux. Le Petit Peuple des Mousses sont herbivores, insectivores, carnassiers.