Le Domaine d’Isegorias » Êtres étranges (Tome 2) : le roi des Korrigans - Contes et légendes de Bretagne, Féerique

Êtres étranges (Tome 2)

Erdluitle - Fanfrelon - Fadets - Fougre - Faudoux
Gobelin - Knocker - Koboles

Extrait de La Grande Encyclopédie des lutins et l’ouvrage Les Fées

L’Erdluitle
Une soixantaine de centimètres. C’est un mélange d’Elfe et de Nain, ils sont végétariens. L’Erdluitle a perdu petit à petit sa grâce aérienne pour se buriner et rapetisser. Les Bergfolk ou Erdluitle ont une tête importante et lourde, traits accusés mais droits et réguliers. Haut front dégagé prolongé d’un nez long. Yeux clairs et largement fendus. Grandes oreilles. Cheveux blancs rejetés en arrière. Barbe argentée. Musculeux, bras longs, mains d’acier aux doigts très habiles. La peau extrêmement résistante, bien que fine, luit dans l’obscurité. Pieds palmés.
En ce qui concerne les vêtements, le Bergfolk du Danemark porte un marteau rouge, un bonnet bleu. Les Gurivz du nord de l’Italie, de Bergame et de la vallée d’Aoste préfèrent les longues blouses noires brodées. Les Patasson les biaudes vertes.
Les petites femmes Erdbibberli, Erdweibchen ou les Heidenweibchen coquines des landes s’accoutrent de tabiers à multiples volants.
Ils vivent dans des maisons individuelles à l’architecture flamboyante. On les trouve en Suisse, en Italie, en Allemagne, au Danemark, et dans tous les pays du Nord, quelques uns en France sous les landes, les pierres levées, les collines, les mines, les montagnes.
Les Erdluitle sont sages, immortels, ils parlent le langage de la Flore et de la Faune.
Ce sont des magiciens, astronomes, gégraphes planétaires, jardiniers, mineurs, orfèvres alchimistes et ventriloques.

Le Fanfrelon
De la famille des Knockers (fous), il se démène au fond des mines à creuser afin de trouver une pépite, et s’il en trouve une (accidentellement) il court dans un pub l’échanger pour boire et danser…
Comme les soldats anglais, il est vêtu de rouge, il avait, noué sur son front, un foulard rouge avec des taches jaunes. Il a la taille des humains, mais ressemble toutefois aux nains !

Les Fadets
Grossières culottes de laine écrue (robelette pour les Fadettes), 28 cm., sauvages, laids, très velus (les Fadettes sont plus coquettes mais tout aussi bourrues).
Leur nourriture : la soupe au millet, le ragoût de mouettes, les fèves du marais poitevin.
Ils aiment la rocaille et les courtes collines, on les avait aperçus dans la Vienne, dans les Deux-Sèvres, et dans le Poitou. Les frères Fadets, proches cousins des Farfadets, cousins germains des Fradets, ont plus ou moins disparus.

Le Fougre
Le Fougre n’est pas un esprit aquatique, il peut prendre la forme d’un poney barbu et noir aux yeux étincelants, c’est un gobelin irlandais. Le Fougre irlandais est très proche du Puck, gobelin espiègle, célèbre grâce à Shakespeare. (voir Algoine)

Le Faudoux
Résultat du croisement de Caraquin, de chèvre et de bouc, le faudoux, ou Fouloux, est un nabiot sacripan des senâs (grenier à foin, du vieux français senail).
Taile : 24 cm
Aspect : Tenant du Farfadet, du lapin et du Bouc.
Vêtement : Une sorte de chemise courte en fibre d’orties.
Habitat : Terrier d’herbes et greniers du Centre de la France.
Nourriture : Baies, fruits, maïs.
Moeurs, activités : Très abondant aux temps anciens, ila pratiquement disparu des campagnes. Dormait, paressait et agressait les faucheurs et moissonneurs.

Le Gobelin

Des gobelins

Entre quarante et cinquante centimètres, les Gobelins bienveillants, à quelques exceptions près, ne sont pas très beaux. Corps fluets, membres maigres, mains et pieds longs et osseux, grosse tête ovoïde, froont bombé, face aux pommettes très saillantes, grande bouche en tirelire, dents de lapin, nez minuscule et camus, yeux luisants en boutons de bottine, oreilles longues et pointues.
Vêtements :
Chausses vertes, justaucorps brun et rouille, bonnet large gris-bleu. Ils se vêtent aux fêtes saisonnières d’habits traditionnels gobelins, dont nous n’avons guère de précision si ce n’est qu’ils sont de couleur jaune.
Nourriture :
Ce que l’on mange, à l’exception de la viande.
Les Gobelins bienveillants sont apparus sur terre pour la première fois en Normandie où tout, eau, verdure, nuées, était réuni pour faciliter leur développement.
Les Gobelins, charmés par les falaises blanches de la verdoyante Albion, embarquèrent sur les barques normandes et les drakkars vikings pour traverser la Manche. Le Gobelin, fasciné par la vie en mer, s’attacha aux navires ainsi que le Patakoï phénicien comme “divinité naine de la cale et de l’entrepont”.
Favorablement accueillis par les druides, les Gobelins d’un petit glissement de comptine devinrent Robin Gobelin … puis Hobgoblins !
Les Gobelins Malveillants font entre cinquante et soixante centimètres. Noirauds, contrefaits, velus, “durs et nerveux, constitués de la carne recuite et fumée des dyables”, ils sont bossus, pointus et griffus de partout, ridés plissés, grêlés. Ils se nourrissent de viande avariée et de sucreries.
Ils s’enveloppent à plaisir de loques sales et puantes.
Les égouts, les déchages publiques, les cloaques et endroits nauséeux sont leurs habitats, ainsi que les maisons hantées, les caves, les immeubles désaffectés, les quartiers lépreux où rôdent le vice et le crime.
Autrefois, les Gobelins tracassaient, effrayaient les humains de mille façons, de percécutions bien puériles, qui ne dépassaient guère le stade des “méchancetés de contes de fées”, en comparaison des pouvoirs dévastateurs des Gobelins contemprorains. Contrairement à la plupart des ethnies alfiques que les temps modernes ont déchues et refoulées au placard des superstitions, les Gobelins n’ont jamais craint d’utiliser l’électricité, ni toutes les nouvelles et multiples inventions des hommes.
Leur fusion avec les Koboldes auprès de qui ils ont acquis l’art d’utiliser les ressources du sous-sol et des sciences magiques, de même qu’avec les Gremlins, Esprits attachés aux machines et Génies de la technologie, a permis aux Gobelins de prétendre concourir dans la course au pouvoir et d’aspirer … à conquérir le monde !

Le Knocker
Le Knocker ressemble aux nains : 60 centimètres, corps sombre et sec mais musclé, mains et pieds larges, l’oeil perçant, poils abondants (sa femme est très belle).
Se vête des habits que lesGnomes et les Wichtleins ne veulent plus mettre, plus un long tablier de cuir et un casque clouté.
Le Knocker vit dans les mines de tous minerais.
Pour la nourriture il n’est pas difficile, de plus il ne boit pas…
Il vit en tribu, possè deux femmes (une âgée et une jeune), n’a pas plus de deux enfants qu’il abandonne pour les aguerrir…
Le Knocker a pour amis : les Wichtlein, les Brownies, mais déteste les Koboldes,ainsi que les Sitich.

Les Koboldes
Les Koboldes mesurent quarante à cinquante centimètres.
Leur aspect :à l’origine, doubles matérialisés des Alfs, légèrement bleutés et luminescents, puis prenant l’aspect des différents spectres qu’ils habitent.
Il ya belle lurette que les Koboldes ne se contentent plus ni de miettes ni de maigres offrandes mais se servent copieusement à nos sources vitales. Jadis, ils régnaient et protégeaient les maisons allemandes et du nord de l’Europe. De nos jours, “ils” sont partout … et partout “l’ennemi”.
Les Heinzelmännchen de Cologne se vexèrent une fois pour toute en glissant et dégringolant sur des petits pois que les gens de la maisonnée avaient semés sournoisement le long des marches des escaliers.
Les Hütchen rous et aimables, vêtus de propres habits verts, coiffés de bonnets rouges, étaient d’actifs et soigneux serviteurs si appréciés des familles qu’on leur attribuait un coin confortable au grenier, et des surnoms et diminutifs familiers.
Les Haedeken, Hütchen (petit chapeau), était attaché à la cour de l’évêque Bernard d’Hildesheim.